Mes 7 astuces pour augmenter la délivrabilité

Depuis qu’un message indésirable a été nommé « spam » en hommage aux Monthy Python, la sensibilité des internautes vis-à-vis du courrier qu’ils reçoivent a fait dévier le mot de son sens originel. Ceci est d’autant plus vrai depuis quelques années, quand les filtres comportementaux des FAI se sont généralisés.

Voici à présent comment vous pouvez être considéré comme un spammeur en envoyant une simple newsletter à votre liste double optin :

Saviez-vous que les fournisseurs d’adresses email analysent le comportement de leurs utilisateurs ? Ils peuvent notamment prendre des mesures restrictives à votre encontre :

  • Si vous envoyez trop d’emails en même temps
  • Si vous envoyez « trop » d’emails sur des boites pleines ou à des adresses qui n’existent plus
  • Si « trop » d’abonnés cliquent sur le bouton « Ceci est un spam »
  • Si « une part importante » de vos emails est supprimée par vos abonnés sans être lue

Vous remarquerez l’incroyable précision de mes propos, vous permettant de quantifier sans faute le taux d’erreur acceptable. Ce sont les termes utilisés par les FAI eux même. Pour la transparence, il faudra repasser.

Vu dans les bulk guidelines de GMail :

Deuxièmement, les spammeurs font souvent appel aux pixels de suivi. Si vous les utilisez, vos messages risquent d’être considérés comme du spam.

Celle-là, je l’aime bien ! Tant qu’à faire, ils pourraient aussi bien dire que les spammeurs envoient fréquemment des emails. Si vous envoyez des emails, vos messages risquent d’être considérés comme du pourriel !

Voici néanmoins quelques pistes qui pourraient vous aider à limiter les dégâts :

Limitez le nombre d’emails envoyés par heure

À l’aide d’un système de « Throttling ». Au niveau logiciel, vous pouvez créer un système de goutte à goutte qui enverra votre newsletter par paquets de X emails, suivis d’une pause de Y secondes. Le script sera exécuté par une tâche cron toutes les Z minutes.

Si avez une distribution linux utilisant le MTA qMail, vous devrez le patcher pour lui indiquer un nombre limité de connexions simultanées à ouvrir vers tel ou tel FAI. Par exemple, 3 connexions simultanées vers orange ou Laposte (leurs serveurs vous jettent sinon)

Si vous avez postFix, les réglages peuvent être plus fins encore puisque vous pourrez configurer le nombre d’emails envoyés durant une connexion.

Traiter les erreurs (bounces)

Quand un email revient en indiquant une erreur du type « user unknown 5.1.1″ ou mailbox full », il s’agit d’un bounce.

Ces bounces doivent être traités pour nettoyer votre liste et faire baisser votre taux d’erreurs. Voici une procédure relativement simple à mettre en oeuvre :

  1. Créer une boite email « bounce.votreprenom@votredomaine.com », elle récoltera tous vos bounces.
  2. Créer un filtre sur vos adresses régulières pour déplacer vos bounces vers l’adresse précédemment créée
  3. Coder un petit script qui se connectera à l’adresse de récolte des bounces pour télécharger les emails, parser le code erreur, stocker en base de données.
  4. Coder un second script, qui effacera l’adresse de votre liste après X hard bounces et Y soft bounces.

Traiter les demandes de désinscriptions

Si vous ne réagissez pas aux demandes de désinscription, les destinataires cliqueront sur le bouton « Ceci est un spam » à la réception de votre prochain courrier. Ce bouton dévalue votre Sender Reputation est si cette note descend trop bas, alors vos emails seront bloqués par le webmail du destinataire.

Mettre un lien de désinscription en haut de votre newsletter

Que font les destinataires qui souhaitent se désinscrire ? Ils chercheront un moyen de leur faire. Or si le courrier ne les intéresse pas, croyez-vous qu’ils iront lire les petites lignes tout en bas de votre message ? Le bouton « Spam » est toujours visible sur les webmails, bien plus que votre petit lien de désinscription. D’après vous, que font les abonnés qui souhaitent se retirer ?

Pour éviter que les plus fainéants ne cliquent sur « spam » plutôt que sur votre lien, placez un lien de désinscription en haut de vos messages.

Révisez vos techniques de cowboy

Si vous précochez la case d’inscription à la newsletter, ou bien si vous employez le forcing du type « En utilisant ce service gratuit, vous acceptez de recevoir notre newsletter », il faut vous attendre à récolter des adresses jetables ou bien des demandes de désinscription en pagaille. Au final, votre liste sera de piètre qualité. Il est donc préférable de rester clean sur les méthodes de récolte pour éviter de voir votre sender-reputation fondre comme neige au soleil.

Cibler vos emails

Les visiteurs s’abonnent à votre newsletter parce que vous leur offrez un contenu intéressant. Si vous leur envoyez des informations qui ne les intéressent pas, ils voudront se désinscrire. L’emailing s’oriente bon an mal an vers un meilleur ciblage des communications. Prenez exemple sur les newsletters des gros réseaux sociaux : Les messages sont totalement personnalisés en fonction de votre liste d’amis et de votre timeline.

Supprimez ceux qui ne cliquent jamais

Un message qui ne déclenche pas d’action de la part de l’abonné ne mérite pas d’être envoyé. Ainsi, détecter les destinataires passifs, ou bien qui vous filtrent silencieusement, vous permettra d’augmenter votre sender reputation tout en réduisant la bande passante.

Certes, votre liste va dégonfler et vous aurez un kiki-meter moins gros, cependant vous allez réduire les coûts tout en augmentant votre sender reputation.