Devenez un peu meilleur chaque jour avec cette méthode vieille de 100 ans !

Si de ma précédente vie, je ne devais retenir qu’une seule chose, je crois bien que ce serait celle-ci : Il n’y a pas de recette miracle, la seule méthode qui fonctionne est celle de l’acquisition d’expérience et du travail bien mieux fait.

Nous avons tous nos superhéros. Le mien est William Edwards Deming.

Lors d’une conférence en 1950, il conquit la caste industrielle japonaise en présentant un modèle tellement simple qu’un enfant de 5 ans pourrait le comprendre. Il a donné la recette permettant de transformer l’idée en connaissance. Ce concept, abordé comme un cycle perpétuel, porte l’acronyme « PDCA », pour Plan, Do, Check, Act. Elle est communément connue par la strate managériale comme « Roue De Deming ».

« Le cycle PDCA sert à transformer une idée en action et l’action en connaissance. Utiliser le cycle de façon correcte nécessite discipline et effort. ».

 

Le but de la roue de Deming est de matérialiser le chemin vertueux de l’amélioration continue. Elle s’applique toutes les idées émergentes de nos vies professionnelles ou personnelles : l’amélioration d’un produit, d’un service, d’une procédure, d’un message publicitaire…

Cette roue doit monter une pente, une montagne. Or, pour gravir une montagne, il faut fournir un effort maîtrisé. Deming a apporté une méthode simple à comprendre et à appliquer pour mettre toutes de notre côté toutes les chances d’atteindre le sommet.

Pourquoi ce modèle a-t-il tellement marqué les esprits en 1950 ? Parce qu’il est contre-intuitif : lorsqu’on lâche une roue dans une côte, elle a plutôt tendance à la descendre ! Mais il y a une astuce pour la retenir 😉

Décryptage :

  1. Plan : Réfléchir avant d’agir, se fixer des objectifs (SMARTS), des Key Results et planifier (On n’oublie pas de vérifier la faisabilité et de s’engager sur des dates).
  2. Do : Il est temps d’agir. On suit le planning élaboré plus tôt, on va chercher si une méthode est déjà mise en place et on s’y colle. Si on n’a pas de méthode à disposition, on décrit ce qu’on fait pour reproduire plus tard.
  3. Check : On mesure les KPI définis à l’étape PLAN, on les compare aux objectifs, on vérifie si ces objectifs sont réalistes (collent-ils sur le terrain), répondent aux exigences du client. Quelques questions à se poser : A-t-on atteint l’objectif ? Quels sont les résultats ? Quelle habitude faire évoluer pour s’améliorer ?
  4. Act : Selon les résultats, On réagit et on corrige pour approcher l’objectif fixé.  Des fois, il faut revoir l’objectif à la hausse ou à la baisse, avec le client. À noter qu’en « Act », rien n’empêche d’abandonner le projet après un certain nombre de cycles infructueux. Il ne faut pas confondre Persévérance et Croisade… 
  5. La cale sous la roue : C’est l’astuce, j’y reviens juste en dessous 😉

Et on recommence pour un nouveau tour de roue  !

Le mystère de La-petite-cale-en-bas-à-gauche

Trop souvent, je vois des représentations de la roue de Demming sans la petite cale en bas à gauche. Le schéma est alors faux et très dangereux ! En effet, si des grands gourous du management prennent la peine de la dessiner, c’est qu’elle a une utilité : elle empêche la roue de dévaler la pente à la première faiblesse.

Il faut rappeler un concept : l’entreprise promet un résultat moyennant une contrepartie financière. Or, elle est constituée d’hommes et de femmes qui vont et viennent. L’entreprise doit survivre à ces mouvements de ressources humaines qu’on réduit souvent au terme « Turnover ».

La petite cale, c’est la documentation. C’est le savoir-faire de votre entreprise. Elle est alimentée en continu par les ressources humaines actuellement en postes, et la protège du turnover parce qu’elle fournit un manuel d’utilisateur aux ressources humaines entrantes : elle en facilite l’intégration et rassure un éventuel repreneur.

Mes quelques réflexions sur le sujet :

Le PDCA est indispensable à toute organisation qui se veut pérenne et prétend être orientée Client et Résultats.

Le recrutement doit discriminer les profils sur le savoir-être : il faut retenir uniquement des candidats avides de progresser et de faire progresser l’organisation qu’ils rejoignent.

Le système de management de la qualité doit être orienté PDCA et être à l’écoute des idées de chaque collaborateur, pour saisir toutes les opportunités de convertir une idée en connaissance.