3 idées fausses sur la désinscription et la CNIL

Cet article n’est plus à jour et le mouvement RGPD est passé depuis. Il reste en ligne pour des raisons d’archives uniquement.

S’il y a bien un moyen d’aller à la pêche des fausses idées, c’est en écoutant les gens parler des lois ou de leurs droits. L’emailing, huile de l’inBound Marketing, n’est pas en reste avec son lot d’idées toutes faites sur la question. Ci-dessous, un débunking en règle :

Première idée fausse : La loi Informatique et Liberté donne droit à la suppression des données nous concernant.

-> La loi informatique et liberté octroie un droit d’accès et de rectification aux données personnelles. C’est-à-dire qu’on peut demander à une entreprise de nous transmettre les informations qu’ils possèdent, nous concernant.

Et si ces informations sont fausses, erronées, pas bonnes, inexactes, alors on peut obtenir de l’entreprise qu’elle les mette à jour pour que ces informations erronées soient rectifiées ou supprimées.

L’objectif de cette loi est de pouvoir savoir ce que quelqu’un sait de nous et s’assurer que ces données soient correctes.

Bien comprendre la subtilité du droit d’opposition : Le droit d’opposition vous permet de dire « non à la prospection ». Néanmoins, vous ne pourrez pas faire supprimer vos coordonnées d’un fichier client ou de comptabilité.

À retenir : La loi « informatique et liberté » n’oblige personne à supprimer les données nous concernant, sauf si ces données sont erronées ou que leur collecte/conservation/usage/transmission soit interdite.

Cependant, la CNIL, dans sa grande sagesse, recommande aux prestataires de mettre à disposition un moyen simple pour faire valoir son droit d’opposition.

Ce peut être un lien de désinscription, ou un mot clé à envoyer en réponse, mais vous pouvez très bien devoir vous connecter à votre compte utilisateur pour décocher les messages que vous ne voulez pas recevoir ou envoyer un courrier postal.

Si vous n’utilisez pas les moyens mis à votre disposition par l’expéditeur, il y a fort à parier que vous ne soyez jamais enlevé des listes.

 

Seconde idée fausse : « Si vous ne supprimez pas mes informations personnelles, je vous mets la CNIL sur le dos »

La LCEN a été renforcée en mars 2011 par un décret qui oblige les éditeurs à conserver les données de ses utilisateurs pendant un an. Vous pouvez toujours râler, vos données doivent être conservées durant un an à partir de votre optout, que cela vous plaise ou non.

 

Troisième idée fausse : Répondre « Désinscription » ou « Stop mail » suffit.

Les réponses aux newsletters et campagnes emailing atterrissent généralement dans une boite (no-reply) que personne ne consulte, sauf par un robot chargé de gérer les « bounces ». C’est-à-dire les messages d’erreur du type « Cette boite email n’existe plus » ou bien « Cette boite email est pleine » ou bien « Votre email a été rejeté par le serveur de destination ».

Si vous envoyez un « STOP » en réponse à une infolettre ou un message publicitaire, vous avez toutes les chances qu’il ne soit pas lu par un humain et encore moins traité.