À l’heure où le mot « crise » rythme les éditos de nos médias préférés, les ménages comptent leurs sous et font attention aux dépenses. Ce qui est affligeant, c’est de constater un comportement de plus en plus identifiable par les commerçants: celui du passant, qui entre dans le magasin, manipule quelques produits, écrit une référence dans un petit carnet, puis ressort sans rien acheter…
Ce comportement, je l’appelle l’amazonite aigüe. Il illustre très bien les propos de Boris Wertz, notamment cette citation : « If it has a UPC code, Amazon will beat you ».
Aujourd’hui, un commerçant ne peut plus être un simple revendeur ou détaillant. À partir du moment où il ne possède pas sa propre marque, Amazon sera mieux placé que lui en termes de prix.
Le consommateur l’a bien compris. Il se promène sur les surfaces de vente, manipule les produits, consomme du showroom, puis rentre chez lui passer sa commande sur internet… Sans se soucier du coût d’exploitation du magasin dont il a profité gratuitement.
Le consommateur a compris qu’il peut avoir le beurre et l’argent du beurre de cette manière, seulement ça ne pourra pas durer si ces pratiques se banalisent.
Comment lutter contre cette pratique ? Peut-on faire évoluer les mentalités ? Doit-on adapter notre manière de vendre ?
Assistera-t-on bientôt à des showrooms à entrée payante, des espaces où nous pourrons manipuler l’objet de notre convoitise avant de l’acheter… en ligne ?